Une simple aumône face à la hausse des prix de l’énergie dans les hôpitaux?

November 15, 2022 time to read 2 min read

L’an prochain, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit), distribuera 80 millions d’euros aux hôpitaux pour compenser leurs coûts énergétiques. La nécessité de libérer des moyens supplémentaires sera évaluée d’ici le 30 juin 2023. Le secteur est déjà d’avis que ce montant sera largement insuffisant.

Selon le dernier rapport MAHA (1) de Belfius, 1 hôpital sur 3 était déjà dans le rouge. C’est une constante depuis plusieurs années déjà et, après la crise du Covid, la crise énergétique pourrait bien être la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Tout d’abord, la hausse des prix de l’énergie pèse bien plus lourd que prévu sur le mécanisme d’indexation au sein du budget des moyens financiers (BMF). Les coûts énergétiques sont très différents d’un hôpital à l’autre. Les établissements fonctionnent souvent avec des contrats de longue durée et bénéficient donc d’un prix (en partie) fixe pendant plusieurs années. Mais, tôt au tard, ces contrats arrivent à échéance, et la plupart des hôpitaux ont déjà dû ou vont bientôt devoir faire face à une véritable claque financière. À tel point que leur viabilité financière est menacée. Le prix exorbitant du gaz semble certes légèrement diminuer, mais il ne reviendra en aucun cas à son ancien niveau.

Au printemps dernier, le Conseil fédéral des établissements hospitaliers (CFEH) avait déjà réalisé une analyse approfondie sur la base de données issues d’un échantillon de 48 hôpitaux (généraux + psychiatriques) et sur la base de l’évolution des prix de l’énergie en janvier 2022. Une mise à jour de l’analyse est sortie en septembre, suite à l’envolée continue des prix de l’énergie.

(1)Model for Automatic Hospital Analyses

Ce numéro a été réalisé grâce au support de MSD. Son contenu reflète l’opinion des auteurs mais pas nécessairement celle de MSD.