Mois de sensibilisation au cancer du poumon 2021
Le cancer du poumon est une maladie que l’on ne voit pas, mais que l’on peut sentir venir
Nouvelle campagne visant à sensibiliser face aux symptômes et aux premiers signaux d’alerte.
À l’approche du mois de novembre, mois de sensibilisation face au Cancer du Poumon, des représentants belges de patients, des professionnels de la santé et des centres universitaires, des organisations nationales et régionales et des partenaires de l’industrie pharmaceutique vont lancer une initiative dans laquelle ils appellent à une plus grande attention vis-à-vis du cancer du poumon. Les principaux domaines d’intervention sont la sensibilisation aux symptômes, l’amélioration des connaissances sur les différentes formes de cancer du poumon et l’amélioration de la compréhension des facteurs de risque. Le cancer du poumon représente 13% du nombre total de cas de cancer en Belgique [1].
Des fumeurs, mais aussi des non-fumeurs
Le cancer du poumon reste le troisième cancer le plus fréquent en Belgique [1] et 1 personne sur 5, diagnostiquée avec un cancer du poumon, n’a jamais fumé [2]. Cette initiative s’articule autour d’une campagne de sensibilisation sur les médias sociaux et encourage le public à consulter son médecin généraliste et à se faire examiner, notamment en cas de symptômes persistants et inexpliqués. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent améliorer l’espérance et la qualité de vie.
Facteurs de risque et symptômes insoupçonnés
Bien que plus de 80 % de tous les cas de cancer du poumon soient liés au tabagisme [2], de nombreuses personnes qui n’ont jamais fumé ou qui ont été exposées à la fumée passive développent un cancer du poumon. On estime qu’une personne sur cinq nouvellement diagnostiquée avec un cancer du poumon n’a jamais fumé. De nombreux facteurs peuvent conduire au cancer du poumon : le mode de vie (tabagisme, alimentation), les facteurs environnementaux (exposition au radon, arsenic, fumée de charbon, amiante ou autres carcinogènes, pollution atmosphérique), les antécédents familiaux ou personnels de cancer du poumon, l’âge (65 ans et plus), les prédispositions (BPCO, fibrose pulmonaire, cancer de la tête/cou et de l’œsophage ou traitement antérieur par radiothérapie thoracique pour un lymphome ou un cancer du sein) [3, 4].
Ces dernières années, une augmentation du nombre de diagnostics tardifs a été constatée, car les gens ignorent les symptômes courants tels que la toux persistante, les difficultés respiratoires, la douleur, la fatigue et la perte de poids, entre autres [5]. Le professeur Johan F. Vansteenkiste, Chef de Clinique à l’unité d’Oncologie Respiratoire de l’UZ Leuven, explique : “Toute personne ayant des poumons peut avoir un cancer du poumon. Il est essentiel que toute personne présentant des symptômes persistants consulte son médecin généraliste le plus rapidement possible. En ignorant les symptômes inexpliqués et en ne se faisant pas examiner à temps, les gens augmentent le risque d’un éventuel diagnostic tardif.” Il ajoute : “La détection précoce peut améliorer considérablement le choix des options de traitement et donc à la fois la qualité de vie et l’espérance de vie.”
3 types de cancer du poumon représentent 75 % des cas
Les antécédents médicaux, les examens d’imagerie, les tests de laboratoire, les biopsies et l’analyse des biomarqueurs permettront à un spécialiste de diagnostiquer le cancer du poumon et de déterminer s’il s’est propagé à d’autres parties du corps. Certains de ces tests permettront de déterminer le stade du cancer du poumon au moment du diagnostic et aideront le professionnel de la santé à déterminer les options thérapeutiques les plus efficaces pour le patient. Le système de classification (allant du stade I au stade IV) est basé sur la taille de la tumeur, son degré de propagation dans les ganglions lymphatiques et la présence éventuelle d’une autre tumeur dans le corps pouvant être reliée à la tumeur principale dans le poumon (métastase). Ce processus de stadification est parfois appelé TNM (Tumeur, Nodes (terme anglais pour les ganglions lymphatiques) et Métastase).
Obtenir le bon diagnostic le plus tôt possible
Les antécédents médicaux, les examens d’imagerie, les tests de laboratoire, les biopsies et l’analyse des biomarqueurs permettront à un spécialiste de diagnostiquer le cancer du poumon et de déterminer s’il s’est propagé à d’autres parties du corps. Certains de ces tests permettront de déterminer le stade du cancer du poumon au moment du diagnostic et aideront le professionnel de la santé à déterminer les options thérapeutiques les plus efficaces pour le patient. Le système de classification (allant du stade I au stade IV) est basé sur la taille de la tumeur, son degré de propagation dans les ganglions lymphatiques et la présence éventuelle d’une autre tumeur dans le corps pouvant être reliée à la tumeur principale dans le poumon (métastase). Ce processus de stadification est parfois appelé TNM (Tumeur, Nodes (terme anglais pour les ganglions lymphatiques) et Métastase).
Des options de traitement nouvelles et variées
Les progrès dans les connaissances scientifiques portant sur le cancer du poumon – et les essais cliniques en cours – ont permis aux spécialistes du poumon de disposer d’un plus large éventail d’options thérapeutiques. Ces dix dernières années, de nouvelles options ont vu le jour, telles que les thérapies ciblées ou l’immuno-oncologie, ou encore les thérapies combinées, en plus de la chimiothérapie, de la radiothérapie et de la chirurgie classiques. En outre, il est important de souligner qu’en Belgique, des soins de soutien, palliatifs, sont disponibles pour les patients atteints de cancer du poumon de stade IV. Il ne faut pas confondre ces soins avec les soins terminaux.
Nécessité d’un soutien accru pour les patients atteints d’un cancer du poumon
Par ailleurs, l’initiative lancée en novembre ne vise pas seulement à souligner la nécessité d’un soutien accru pour les patients et leurs familles, mais aussi la nécessité d’une représentation plus forte des patients atteints de cancer du poumon en Belgique. Une voix plus forte des patients permettra de garantir que les soins du cancer du poumon correspondent aux besoins des patients lorsque des solutions et des services de soins de santé sont développés pour ces patients. Enfin, cette initiative veut tirer parti des différents groupes de patients existants qui fournissent des informations et un soutien aux personnes vivant avec un cancer du poumon en Belgique. Paula Koper, d’ALK Positive Belgium, témoigne : “Ce fut un énorme soulagement pour moi d’entrer en contact avec d’autres patients atteints de la translocation génétique ALK+, qui ne se produit que dans environ 5 % de tous les cancers du poumon [7]“. Elle ajoute : “Nous avons fondé ce groupe, car nous avons rapidement réalisé que nous ne correspondions pas au profil type du patient atteint d’un cancer du poumon et que nous pouvions bénéficier d’échanges avec des pairs, confrontés aux mêmes problèmes, tels que la stigmatisation, mais aussi une grande fatigue”. D’autres associations de patients, comme Vaincre (Bruxelles), se concentrent sur le cancer du poumon en général.
Ressources et support
Pour plus d’informations sur le cancer du poumon, ses causes, ses symptômes, ses examens et ses traitements, veuillez consulter les pages dédiées : Fondation contre le Cancer / Stichting tegen Kanker or Kom op tegen Kanker. Les patients et les soignants à la recherche de soutien peuvent s’adresser à : VAINCRE, ALK Positive Belgium, LuCE (Lung Cancer Europe).
À propos du mois de sensibilisation au cancer du poumon
Le mois de Sensibilisation au Cancer du Poumon a lieu chaque année en novembre dans de nombreux pays. Il encourage les gens à réduire le risque de développer un cancer du poumon en les sensibilisant davantage aux symptômes et aux facteurs de risque, à la compréhension du cancer du poumon et à l’importance du dépistage et de la détection précoce. C’est également l’occasion de mettre en lumière les recherches en cours et les progrès scientifiques réalisés pour offrir davantage d’options de traitement et, en fin de compte, de meilleurs résultats aux patients atteints de cancer du poumon.
À propos de l’initiative
L’ambition des partenaires qui ont lancé cette initiative sur le cancer du poumon est de fixer des priorités thématiques, soutenues par chacune des parties prenantes, dans la lutte contre le cancer du poumon. En tirant parti de la collaboration entre les associations de patients, les représentants des patients, les professionnels de la santé, les politiques et l’industrie, l’initiative sur le cancer du poumon vise à aborder les domaines où les besoins des patients sont les plus importants. Les partenaires qui ont activement participé à la co-création de cette initiative sont des groupes de patients (Vaincre, ALK Positive Belgium, LuCE), des professionnels de la santé et des centres universitaires (UZ Leuven, UZ Gent, UCL – Saint-Luc, AZ Delta, AZ Vesalius), des organisations nationales et régionales (Fondation contre le Cancer/Stichting tegen Kanker, Kom op tegen Kanker, BeRS, AFBOT, LLCG) et l’industrie pharmaceutique (AstraZeneca, Janssen, MSD et Roche).
- https://kankerregister.org/statistieken_tabellen_jaarbasis (C34) (consulté 10/2021)
- https://www.cancer.org/cancer/lung-cancer/causes-risks-prevention/risk-factors.html (consulté 10/2021)
- https://www.cancer.be/les-cancers/types-de-cancers/cancer-du-poumon/causes (consulté 10/2021)
- https://erj.ersjournals.com/content/48/3/889
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6318240/pdf/12325_2018_Article_843.pdf
- https://www.cancer.be/les-cancers/types-de-cancers/cancer-du-poumon (consulté 10/2021)
- https://www.alkpositive.org/what-is-alk (consulté 10/2021)
AFBOT = Association Francophone Belge d’Oncologie Thoracique; ALK = Anaplastic Lymphoma Kinase; BeRS = Belgian Respiratory Society; BPCO = BronchoPneumopathie Chronique Obstructive; CPNPC = Cancer du Poumon Non à Petites Cellules; CPPC = Cancers Pulmonaires à Petites Cellules; LLCG = Leuven Lung Cancer Group; LuCE = Lung Cancer Europe; REO = Respiratoire Oncologie; TNM = Tumor, Node, Metastasis